Dans notre dernière interview Meet The Investor, nous nous entretenons avec Christian Teichmann, directeur général de Burda Principal Investments. Christian est un investisseur en capital-risque animé par la curiosité et par la quête quotidienne de la « prochaine chose » dans le monde compétitif de la collecte de fonds.
Il parle à l’AIN des secteurs passionnants qui suscitent son intérêt, des erreurs courantes commises par les fondateurs, de l’importance de la préparation et des raisons pour lesquelles les startups devraient lever plus de capitaux qu’elles ne pensent en avoir besoin.
Pourquoi êtes-vous devenu investisseur ?
Je suis une personne très curieuse et, en tant qu’investisseur en capital-risque, j’ai la chance de découvrir chaque jour la prochaine étape. Cela m’excite chaque matin de réfléchir à ce qui prévaudra, à ce qu’est une entreprise et à ce qu’est une fonctionnalité.
Une fois que vous avez investi dans une entreprise, le plus important est de travailler avec les fondateurs. Il s’agit de construire leur entreprise en cohérence avec la thèse initiale que nous avons formulée ensemble au départ. Enfin et surtout : générer un rendement pour nos investisseurs est ce qui nous motive chaque jour.
Quels sont les secteurs les plus passionnants qui suscitent votre intérêt en ce moment ?
Il s’agit certes de l’IA en ce moment, mais au-delà de cela, de la fintech en Asie du Sud-Est, des données spatiales combinées à l’IA et à l’apprentissage automatique. Par ailleurs, l’énergie et les matériaux innovants sont des secteurs que nous suivons de près.
Comment les startups et les scale-ups devraient-elles aborder la collecte de fonds dans le climat actuel ?
Ce n’est pas différent du passé ! Ils doivent avoir une histoire d’équité bien réfléchie avec des chiffres et des KPI correspondants et à l’appui. J’attends également des objectifs élevés mais réalisables et une présentation bien répétée. Un autre aspect toujours pertinent est qu’eux, les fondateurs, doivent réellement consacrer du temps et de l’espace aux réunions avec les investisseurs.
Quelle est l’erreur la plus courante que commettent les jeunes entreprises dans leur parcours de collecte de fonds ?
Deux choses me viennent à l’esprit : la première est de ne pas être bien préparé. La deuxième est de ne pas être assez ambitieux et de ne pas collecter suffisamment d’argent.
Quels sont les traits communs des créateurs d’entreprises à succès que vous avez accompagnés ?
Ils essaient d’être « bon marché », c’est-à-dire qu’ils essaient de bâtir des entreprises prospères avec des organisations très légères.
Quels sont les facteurs les plus importants pour vous dans le choix des entreprises à soutenir ?
Lorsque nous investissons dans une entreprise, c’est l’intégralité et le parcours de l’équipe qui sont importants. Nous examinons également les transactions gagnées et leur concentration sur la création d’une entreprise avec une différenciation claire qui les distingue.
Si vous deviez donner un seul conseil à une jeune startup, quel serait-il ?
Mon conseil serait le suivant : réunissez plus de capitaux que ce dont vous pensez réellement avoir besoin tout en vous concentrant sur la construction d’une organisation efficace.
Burda organise une conférence sur l’innovation à Munich du 11 au 13 janvier. Sous le thème Osez savoir, DLD Munich 24 invite des chefs d’entreprise, des experts en technologie, des scientifiques de renommée mondiale, des penseurs critiques, des entrepreneurs inventifs et des créateurs inspirés à Munich pour aborder les questions les plus importantes de notre époque. De l’IA aux réalités immersives en passant par la robotique.